Marseille a rejoint le 1er septembre le club des grandes villes dotées d’une Zone à faibles émissions mobilité (ZFEm). FNE Bouches-du-Rhône juge cette mesure insuffisante et discriminatoire.
Les véhicules à moteur, qui doivent arborer une vignette Crit’air (à 3,67 € achetée sur internet), se voient progressivement interdits de circuler et de stationner dans le centre de Marseille : les plus vieux diesels cette année, les moins anciens l’année prochaine et ainsi de suite.
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Une incitation au changement de véhicule
Il ne s’agit pas d’une mesure de limitation du trafic automobile en ville, mais bien d’une incitation à changer de véhicule. Malgré les aides financières, cet achat reste inaccessible à beaucoup de ceux qui ont un véhicule ancien, tandis que les transports en commun et les pistes cyclables évoluent très peu, et que l’autopartage reste cantonné à quelques quartiers.
Et pour des gens qui roulent peu, est-ce vraiment impactant ? On aperçoit d’ailleurs de plus en plus souvent fleurir le slogan :
“Je suis écolo : je garde ma vieille auto”.
Par ailleurs, à Marseille les véhicules Crit’air 5 ne représentent que 2 % du parc automobile. Alors, quel est le véritable impact de cette mesure ?
Pour s’attaquer vraiment à la pollution en ville, FNE Bouches-du-Rhône rappelle ses positions :
- contrôlons davantage les utilitaires, les motos et les scooters les plus bruyants et polluants
- mettons en place des plans de circulation “en marguerite” qui limitent la circulation interquartiers
- réduisons et végétalisons les grandes avenues, trop bruyantes et accidentogènes
- interdisons le port aux navires les plus polluants.
Rendons enfin, et vraiment, nos villes plus respirables et agréables à vivre !