Le 2ème “blue maritime summit” de Marseille le 20 octobre 2022 a confirmé la transition “éco-énergétique” des acteurs de la place portuaire et leur souci collectif de réduire les atteintes à l’environnement et à la santé des salariés et des populations riveraines.
Pour répondre aux enjeux de la qualité de l’air, la place maritime et portuaire (ports, armateurs, industriels, logisticiens, motoristes, chantiers navals, énergéticiens, transporteurs, terminaux, transitaires,…) se mobilise pour rendre compte des actions et initiatives menées en faveur de la réduction de l’empreinte environnementale du secteur.
Les engagements pris, rapides pour des industriels, anticipent sur les réglementations internationales applicables en 2025, 2030 voire 2035.
Pour autant, aucun des acteurs ne remet en cause le modèle de développement : toujours autant (voire plus) de croisiéristes, de marchandises, de remorques de camions, d’espaces à artificialiser à Fos-sur-mer (550 ha sur 10 ans !). Mais on parle de biogaz, d’hydrogène, d’ammoniac, de pile à combustible, comme s’il en pleuvait !
Au nom de France Nature Environnement Bouches-du-Rhône, Stéphane Coppey a dû rappeler que les ressources ne sont pas infinies, que l’urgence est à la sobriété et que, pour différentes raisons, la croisière, notamment, mérite d’être régulée.
FNE13 attend désormais que des engagements fermes soient pris, et annoncés dès maintenant aux armateurs : qu’aucun navire n’entre dans le port de Marseille-Fos en 2025 s’il ne fonctionne pas au gaz et/ou n’est pas raccordable au réseau électrique à quai (y compris si les quais équipés sont déjà occupés).
Il y va de la crédibilité des mesures imposées, par ailleurs, aux particuliers : baisse du chauffage, zone à faibles émissions, mobilité …