Le Conseil national de l’air est une autorité de concertation, de consultation et de propositions dans le domaine de la lutte contre la pollution de l’air et l’amélioration de la qualité de l’air. Il s’est réunit pour la 1ère fois à Marseille.
C’est une première. Le Conseil national de l’air et sa cinquantaine de membre ont posé ses valises à Marseille le lundi 22 avril 2024. Avec une volonté affirmée de mettre le focus sur l’échelon local. La matinée aura été dédiée à des échanges avec des « acteurs locaux de la qualité de l’air » dont France Nature Environnement Bouches-du-Rhône avant une réunion de travail sur la question de l’ozone. Les problématiques d’émissions maritimes et le dispositif « Réponses », qui recueille les attentes des habitants du pourtour l’étang de Berre concernant l’environnement, ont été au cœur de la séance plénière de l’après-midi.
Notre préoccupation, c’est la santé publique des habitants
C’est en ces termes que Richard Hardouin, Président de FNE13 s’est exprimé. Il a rappelé la nécesité de disposer d’un “indicateur simple qui permette aux maires de prendre des décisions pour leurs politiques publiques » tout en précisant que l’indicateur ICAIR, développé par ATMOSud, était une bonne base.
Présent sur de nombreux autres dossiers liés à cette thématique, notre mouvement a également pu s’exprimer sur l’épineux dossier de l’incendie de la décharge de Saint-Chamas ou la qualité des fumées de Lafarge à Bouc Bel Air.
Une pollution invisible mais meurtrière
La ville de Marseille dépasse 4 à 10 fois les normes fixées par l’Organisation Mondiale de la Santé en matière de pollution de l’air. Tous s’accordent pour dire que le trafic maritime en est la cause principale. L’électrification du port reste donc un dossier essentiel aux yeux de FNE13 tout comme celle des chantiers navals.
Mais force est de constater que “… la pollution de l’air, est le parent pauvre des politiques environnementales » selon Dominique Robin, Directeur d’Atmosud. Et “son invisibilité est un frein à l’action publique”.
Rappelons que la qualité de l’air tue 47.000 personnes en France chaque année selon Santé Publique France. C’est également 8 mois d’espérance de vie en moins chaque année pour un individu exposé à ces pollutions et notamment celle des particules fines.
Il reste donc à espérer que le Conseil national de l’air puisse peser dans un agenda politique qui a énormément de mal à s’intéresser de manière active aux questions environnementales.