Créée en 2001 sur des terrains majoritairement publics, la Réserve Naturelle Nationale (RNN) des coussouls de Crau présente un périmètre d’environ 7400 ha, périmètre fragmenté qui n’intègre qu’une partie du coussoul de Crau, habitat exceptionnel par sa biodiversité, unique au niveau national, mais très menacé.
Le coussoul est en effet un habitat naturel prioritaire au titre de la directive CEE 92/43 « Habitats, faune, flore », entretenu par un pastoralisme ovin extensif. Il abrite de nombreuses espèces d’oiseaux steppiques, dont certaines sont inféodées aux pelouses sèches, comme les insectes, les reptiles ou les libellules. La RNN actuelle est cogérée par le Conservatoire d’espaces naturels de Provence-Alpes-Côte d’Azur et par la Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône.
Les coussouls ont largement régressé au cours des derniers siècles, et ont en outre la particularité ne pas se régénérer après perturbation du sol.
L’extension de la réserve vise donc à accroître sa cohérence spatiale, malgré de fortes pressions foncières locales (développement d’infrastructures routières, progression des zones d’activités, etc.), par la recherche d’une plus grande continuité écologique entre ses différentes parties, afin d’améliorer les effets des actions de conservation et d’assurer une meilleure préservation de l’habitat du coussoul.
Le projet d’extension de la réserve concerne principalement des parcelles localisées sur les communes de Saint Martin-de-Crau, d’Istres et d’Eyguières. Les communes d’Arles, de Fos-sur-Mer, de Salon de Provence et d’Aureille sont aussi concernées.
Les associations Agir pour la Crau, Nacicca et France Nature-Environnement Bouches-du-Rhône favorables à cette extension
Nous avons fait part à Madame le Commissaire enquêteur, de notre position extrêmement favorable à l’extension de la Réserve Naturelle des Coussouls de Crau, occasion unique de préserver cet écosystème unique et fragile, en nous alignant sur les préconisations du CEN PACA et du CNPN dans son avis du 15 décembre 2020, avec l’intégration dans le périmètre des zones à enjeux majeurs, retrait des parcelles non classées en pelouses sèches et aménagement du décret pour en favoriser l’acceptation par les propriétaires privées.
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