Depuis plusieurs années, une décharge à ciel ouvert située sur les communes de Saint-Martin-de-Crau et d’Istres au niveau du Vallon d’Entressen porte de graves atteintes à l’environnement et à la santé des habitants.
Les riverains dénoncent des odeurs insoutenables jour et nuit du fait des brûlages récurrents et s’inquiètent d’éventuelles pollutions de l’air et de l’eau. Il faut dire que depuis 2008, le propriétaire accumule illégalement des déchets sur le site. Des dizaines de camions circulaient tous les jours pour y déverser plusieurs tonnes d’ordures.
Alertée par cette situation, France Nature Environnement Bouches-du-Rhône a adressé un courrier en septembre 2024 aux maires des Communes d’Istres et de Saint-Martin-de-Crau leur demandant d’engager des procédure pénales et administratives concernant ce dépôt massif de déchets, a priori illégal, sur les parcelles d’Istres et de Saint-Martin-de-Crau et qui s’étend sur plus de 55.000 m².
Nos écrits ont reçu une réponse rapide de la part de la Mairesse et des élus de Saint-Martin-de-Crau qui se sont rapidement rendus sur place pour constater les dégâts. Cependant, s’agissant d’une décharge illégale et non pas sauvage (qui relève de la responsabilité du Maire), le pouvoir de police administrative relève en effet du Préfet au titre des ICPE (Installation Classée pour l’Environnement).
Une audience judiciaire est prévue en 2025
Dans ce dossier précis, nous demandons l’interdiction ou la limitation de l’accès au site depuis la commune d’Istres, la suppression des risques d’incendies, la surveillance des effets des installations sur l’environnement et l’évacuation des produits dangereux.
Nous avons mandaté notre avocat pour nous représenter dans ce dossier. Après une premier report, une audience judiciaire est prévue le 09 septembre 2025. Nous avons par ailleurs alerté le Parquet d’Aix des nouveaux faits dont nous avions été informés, à savoir les brûlages illégaux du 12 novembre 2024.
Rappelons que par un arrêté préfectoral de juillet 2024, le propriétaire du site a été condamné à une amende administrative de 15.000 €.
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